dimanche 28 juin 2015

L'élitisme dans le jeu vidéo, de la définition du "vrai joueur"

Voilà un petit moment que je voulais écrire un petit article sur l'élitisme dans le milieu du jeu vidéo. Par élitisme, je veux parler de l'attitude qu'on les joueurs entre eux à toujours vouloir être le meilleur, quitte parfois à rabaisser un peu trop violemment le parti adverse. Et finalement, je pense pouvoir rapprocher cette notion de celle du "vrai joueur".


Pourquoi aujourd'hui certains critiquent le casual gaming ? Ceux qui y jouent ne sont-ils pas de "vrais joueurs" ?
Pourquoi fait-on la course aux trophées et autres succès ? Ceux qui ne "platinent" par leurs jeux ne sont-ils pas de "vrais joueurs" ?
Entre le joueur qui a fini son jeu en 10h et celui qui ne l'a toujours pas fait au bout de 30h, lequel des deux est-il plus "vrai joueur" que l'autre ?



Si je soulève ces questions, c'est plus pour alimenter ma rhétorique que véritablement y répondre. Ce qui est intéressant, c'est que la question se pose tout le temps. On veut systématiquement prouver qu'on est le meilleur, et même si on peut trouver cela malsain, je pense que c'est en réalité normal.

L'explication est simple : le jeu. La compétition est l'essence même du jeu. Prenez une promenade, ajoutez-y une récompense à l'arriver, cela devient un jeu ou le but est de terminer la promenade. On distinguera alors ceux qui ont réussi, ceux qui ont gagné, de ceux qui ont perdu. Il n'y a pas jeu sans victoire ni défaite. Ajoutez des récompenses en fonction de l'ordre d'arrivée et vous avez transformé une promenade en course. En ajoutant des éléments de jeu, la promenade devient course, et par le fait même compétition.



Il n'y a que dans les jeux que l'on gagne, et ceux qui gagnent sont par définition meilleurs que ceux qui perdent. Attention, quand je dis "meilleurs", je parle dans le cadre même du jeu. Vous n'êtes pas quelqu'un de meilleurs parce que vous avez gagnez une compétition, que l'on soit bien d'accord.

Mais revenons à nos jeux vidéo. Dès leurs origines, il y a cette notion de compétition, car compétition n'implique en aucun cas plusieurs joueurs. La compétition, c'est votre console de jeu qui vous défi. Finir Super Mario Bros, c'est une compétition. Une compétition contre le jeu, peut-être même une compétition contre vous-même. La compétition n'en a peut-être pas l'apparence, mais le plaisir de jouer est alimenter par les récompense que vous procure le jeu.
Et même dans les jeux les plus récents et aboutis,  c'est encore le cas. Prenons un RPG, par exemple Skyrim ou The Witcher 3, le jeu vous récompense en or, en points d'expérience, en nouvelles mécaniques de jeu, au fur et à mesure que vous progressez. Le jeu vous défis, vous vous montrez digne, le jeu vous récompense, ça vous plait et vous continuez pour passer au palier suivant.



Si un jeu vidéo fonctionne si bien, c'est qu'il vous donne un cadre, un défi et des outils pour relever ce défis et c'est ensuite à votre ingéniosité de joueur de tirer profits des outils pour relever le défis et obtenir la ou les récompenses.
Et les passages secrets, fins alternatives ou techniques spéciales pour vaincre un boss sont autant d'éléments facultatifs qui viennent enrichir votre réussite si vous les découvrez.




Alors forcément, lorsque l'on voit que le principe même d'un jeu, c'est cette course à l'exploit et à l'excellence, il est logique que les joueurs entre eux se jugent par leurs faits d'armes. Un joueur cherchera toujours le meilleur moyen de devenir le meilleur. La guerre des console en est une parfaite illustration.

Une fois que l'on a compris ça, je pense qu'il est alors plus facile d'être tolérant vis à vis de ces réactions parfois un peu vives, tout comme il est plus aisé de modérer ses propres réactions vis de ceux qui ne sont peut-être pas de vrai joueurs de Mortal Kombat, mais qui vous exploseront à Mario Kart.


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